(parce que les bilans c’est bon pour les moutons)
Je ne l’ai jamais caché, les invités sont une des raisons majeures qui me feront déplacer pour un évènement lié à la passion qui nous relie tous. Certaines mauvaises langues disent même que si on me cherche en convention, faut commencer par les salles de conférence et dédicaces, 2 fois sur trois je risque d’y être.
Le but de ce billet va être de donner mes impressions vis à vis des artistes qui m’intéressent et de vous rediriger vers les comptes rendus et interviews qui ont été réalisés à l’occasion de leurs venues.
Janvier : Murata Range au FIBD d’Angoulême
Pas grand-chose à dire sur la venue surprise de Range Murata, à peine 8 mois après sa venue lors de la convention de l’Epitanime (et durant laquelle je l’avais rencontré pour Mata-web), vu que je ne suis pas allé au FIBD. J’ai néanmoins rencontré Murata le 28 janvier à la librairie Album Bercy durant une séance de dédicace organisée par Glénat (dont c’est, si je ne me trompe pas, le 1ere invité « manga » depuis des années) pour la ressortie de la série d’anthologie Robot. Séance assez pathétique car en 2H ce furent seulement 6 personnes qui se présentèrent. Si je ne m’en plains pas, Murata ayant alors pris du temps pour chaque dédicace, je ne peux que regretter le manque de mobilisation des fans pour la venue d’un tel artiste (même si placer une telle séance le mercredi à 15H n’est pas forcément une idée lumineuse).
Pour un compte rendu détaillé des apparitions de Murata au FIBD, allez lire celui de Watanuki sur Anime-kun.
Février : Shiozaki Yûji à la Japan Expo Sud
L’auteur d’Ikkitôsen fut l’invité d’honneur de la 1ere édition du spin-off sud de la plus grosse convention manga/anime de France. Encore une fois je n’y étais pas donc je vous renvoie directement aux interviews sur Total Manga et Manga-News, ainsi que le compte rendu de la conférence publique par Rukawa sur Manganimation. Je suis vraiment fan de l’humour avec lequel Shiozaki répond aux questions, parfois stupides, qu’on lui pose.
Mars : Ohkubo Atsushi au Salon du Livre de Paris
La venue de l’auteur de Soul Eater au Salon du Livre fut l’occasion de nombreuses séances de dédicaces et d’une conférence avec le public. Le terme de rencontre de l’auteur avec le public ne fut donc pas usurpé. Ce fut l’occasion pour l’auteur de partager avec ses lecteurs sa passion pour Toriyama Akira, son manque d’intérêt pour Evangelion et de rassurer ses lecteurs que son manga ne sera pas trop long car il n’a pas envie de faire une œuvre qui dure et risque de perdre en intérêt à force de trop s’étirer.
Il y eut aussi une conférence de presse, relayée notamment sur Le Journal du Japon et des interviews privées pour des sites comme Manga-news ou, plus surprenant, celui de SFR.
Avril : Andô Masahiro en secret !
Le réalisateur de Stranger Mukô Hadan est passé discrètement à Paris début avril pour assurer la promotion de son film auprès de la presse. Il n’est pas resté bien longtemps, car il était en pleine production de CANAAN (tout ça pour ça -_-) et n’a pas fait d’apparition publique. Mais j’ai pu le rencontrer pour une interview et son enthousiasme était vraiment communicatif. Mr Andô est vraiment attaché à son métier et a une vraie volonté de faire des animes de qualité. Nul doute qu’il est un nom à suivre pour les prochaines années car il risque de percer pour de bon.
Allez donc lire l’interview que j’ai fait avec lui, sa passion pour son métier s’y ressent.
Juillet : la folie Japan Expo !
La 10eme édition de la Japan Expo n’a pas failli à la réputation de l’évènement pour les invités et il y a eu en effet beaucoup de beau monde avec de quoi satisfaire tout le monde. Personnellement j’ai quand même été moins impressionné que par la 9eme édition qui alignait Sadamoto Yoshiyuki, Kawamoto Toshihiro et Nagai Gô.
Commençons par passer vite fait sur les invités qu’on a pas trop vus : si les CLAMP étaient, il parait, abominables avec le staff de la convention et se comportaient en vraies princesses, elles ont été très pro avec leurs fans pendant les séances de dédicaces et ont donné une conférence où les questions et réponses très convenues n’ont pas appris grand choses aux fans qui se sont déplacés. Takaya Natsuki, l’auteur de Fruits Basket, n’a elle même pas daignée répondre aux questions de ses fans et s’est contentée de séances de dédicaces aux conditions assez scandaleuses, il y a eu néanmoins quelques interviews pour la presse papier (rien sur le net à ma connaissance) dont une pour Animeland publiée dans le N°154. Enfin grosse frustration pour ma part, Nishio Tetsuya. Le chara-designer de Jin-Roh, GITS SAC, Sky Crawlers et Naruto, n’est apparu qu’à l’évènement dédié à cette dernière série, ce qui ne peut que frustrer quand on sait avec quels grands noms et sur quelles grandes œuvres il a travaillé. Il a néanmoins accordé une interview à Coyote mag (n°32).
Akai Takami, producteur et membre fondateur de la Gainax a donné deux conférences, une sur Gurren-Lagann devenue mythique grâce à sa dernière question (compte-rendu par Kyouray) et une sur la Gainax en général (compte-rendu sur Webotaku). Ce fut un plaisir de voir enfin en France le studio mythique et de pouvoir poser des questions, même si le fan qui suit l’actualité du studio n’a pas dû apprendre grand-chose. Hayashi Akemi, elle, ne fut présente qu’à l’unique séance de dédicace (celle du vendredi ayant été annulée car les invités n’étaient pas présents ce jour-là !). Dommage car plus d’une personne aurait été intéressée de lui poser des questions sur son travail d’animatrice. De plus Mme. Hayashi ayant été chara-designer sur l’anime de Fruits Basket, il aurait peut-être été intéressant d’organiser une conférence croisée avec Takaya Natsuki, même si cette dernière a ouvertement reconnue qu’elle n’aimait pas l’adaptation qu’en a fait Daichi Akitaro.
Gainax.fr a pu réaliser une interview d’Akai (seul une fois de plus, où se cachait Hayashi ?) qui se trouve ici.
Kyôda Tomoaki, réalisateur d’Eureka seveN était venu pour présenter le film qui en est tiré, good night, sleep tight, young lovers. S’est d’abord tenue une conférence en compagnie du producteur de la série et patron de Bones, Minami Masahiko, qui fut très instructive sur les secrets de création de la série (compte-rendu sur Webotaku), puis une deuxième autour du film après sa projection à la MCJP. Et là ce fut bien plus confus, Kyôda fut incapable d’expliquer clairement les tenants et aboutissants de son film, donnant même l’impression d’y être étranger. Ce qui n’a pas aidé le public qui sortait très décontenancé de la projection. J’ai rencontré Kyôda pour une interview conjointe avec Manganimation, mais la larve qui devait la retranscrire n’a toujours pas fini >_> J’en retiendrais la passion de Kyôda pour la littérature et les chaussures de sport et son amour des séries de robot en général.
Satô Dai, le scénariste d’Eureka seveN et script sur de nombreuses séries allant de Cowboy Bebop à GITS SAC était présent aussi, mais à mon grand regret je ne l’ai ni rencontré ni assisté à sa conférence. Je vous renvoie donc au billet de Gemini qui lui l’a rencontré.
Esuno Sakae, l’auteur de Mirai Nikki, fut un drôle de cas. Autant sa conférence publique (compte-rendu sur Manga-news) fut dénuée d’intérêt, autant ses séances de dédicaces lui semblaient imposées puisqu’il dessinait à la chaîne le même personnage (le samedi ça a été Yukiteru pour tout le monde. Il y a plein de personnages dans Mirai Nikki et il faut qu’il dessine Yukiteru à ses fans ! Il les hait ou quoi ?!), autant en interview il se montrait bavard et ne repoussait aucun question. Lorsque je l’ai rencontré, avec Amo et Merlin, pour Mata-web, on a attaqué cash sur les yandere et il a même pas bronché, pas plus que son responsable éditorial qui était trop occupé à jouer sur son iPhone. Webotaku a fait une bonne interview aussi, donc allez la lire.
La venue de Watanabe Shinichirô fut pour moi l’occasion de me rassurer, le créateur de Cowboy Bebop et Samurai Champloo est aussi cool que ses séries le laissent entendre. Mine de rien c’est assez important pour moi que les artistes que j’apprécie ne fassent pas semblant d’être ouverts en public et changent du tout au tout une fois les fans et les caméras éloignées (je pense notamment aux CLAMP pour cette JE). Je l’ai rencontré pour une interview pour la chaine Gong, dont malheureusement il n’y a pas de retranscription, qui s’est pas mal attardée sur ses premières œuvres, ce fut l’occasion d’apprendre qu’il n’a pas aimé travailler sur Gundam 0083 et Macross Plus, s’y sentant limité et contraint et que Bebop fut pour lui une vraie libération. Je vous renvoie donc aux interviews de Manga-news et Total Manga.
Taniguchi Moriyasu n’était pas vraiment un invité phare de la convention, malgré sa présence dans le staff de séries cultes chez nous comme Cpt. Tsubasa ou City Hunter, on ne n’est pas pressé pour le rencontrer lors de ses séances de dédicaces, et c’est bien dommage, il acceptait de dessiner toutes les requêtes de ses fans ! Mais surtout Taniguchi a brillé lorsqu’on lui posait des questions, que ce soit à sa conférence (compte-rendu par kyouray) ou en interview (réalisée par Gemini et moi pour Mata), cet homme qui a travaillé sur des centaines d’animes s’est montré peu avare en détails et anecdotes. De l’évolution de l’animation des robots à la JANICA en passant par les sakuga MAD, il avait des choses à dire sur tout ce qui touche à l’animation japonaise, ce qui faisait plaisir à entendre. Taniguchi Moriyasu est sans nul doute un homme qui a la vrai passion de l’animation et lui a consacrée sa vie, il en parle avec beaucoup d’entrain et me fait espérer que plus d’animateurs comme lui seront invités à l’avenir. Les petites mains de l’industrie aussi ont beaucoup de choses à raconter.
Enfin, l’invitée qui m’intéressait le plus était bien sûr Takada Akemi, dont je suis un très grand fan du travail sur la saga Patlabor et la série de Magical Girl Fancy Lala du studio Pierrot. Ayant manqué sa conférence (compte-rendu sur Webotaku), j’ai quand même pu la rencontrer, en compagnie de Rukawa, une semaine après la Japan Expo pour une interview privée dans un salon de thé parisien. Une heure durant nous sommes revenus sur sa carrière et les œuvres sur lesquelles elle a travaillé, et Mme. Takada y a répondu avec une gentillesse qui force le respect. L’interview se trouve sur Mata-web.
Cette rencontre fut pour moi un grand moment de ma vie d’animefan, je le dois à Stéphane et Emmanuel que je remercie une fois de plus de l’avoir rendue possible.
Octobre : Kozaki Yôsuke et Hatsuki Kyô à la Chibi Japan Expo
N’ayant été présent que le vendredi à la Chibi JE, je n’ai pu assister qu’à la master class de Kozaki Yôsuke. En fait de master class nous avons assisté à une conférence classique avec questions-réponses avec le public, seule différence, l’artiste ici dessinait tout ce que le public lui demandait, de ses persos cultes à un poulet mutant qui tire des lasers par ses yeux (!). C’était pas forcément ce que j’étais venu voir, mais l’exercice fut très sympathique pour autant.
Je vous renvoie donc une dernière fois vers Webotaku pour un compte rendu de la master class de Kozaki et vers Total Manga pour son interview et un compte rendu de la conférence des deux auteurs.
Ce qui me restera de cette année quand les souvenirs de ces rencontres auront été oubliés.
Vous pouvez vous amuser à retrouver qui a dessiné quoi (attention y a un piège).
Pour le moment 2010 commence plutôt bien, Rintaro au Forum des Images le 29 janvier pour l’avant première de son film Yona Yona Peinguin (on me signale dans l’oreillette qu’il passera aussi à Lyon, ne le manquez pas !), Yukimura Makoto le même week-end au FIBD d’Angoulême, Katabuchi Sunao viendra présenter son film Maimai Shinko to Sen-nen no Mahô le 9 février au FDI, Urushihara Satoshi et Akane Kazuki seront à la Japan Expo Sud, et enfin Itô Noizi devrait être présente à la convention de l’Epitanime.
Après une 10eme édition qui m’a moins intéressé à ce niveau que la 9eme, j’attends aussi le casting de fou que la Japan Expo saura aligner. Si par hasard vous me cherchez durant ces évènements, vous saurez par où commencer.
Comment il se la pète avec ses trophées de chasse.
T’as pas raté grand-chose pour la conférence de Dai Satô, elle était axée sur le travail de Daisuke Nishijima et en plus l’interprète était mauvaise mais ça a quand même suffi de voir que le bonhomme est quelqu’un de très sympathique et enthousiaste.
Je note que tu as oublié un invité de marque de Juillet, même s’il n’est passé qu’en touriste à la JE, ayant été convié par la MCJP : Shoji Kawamori !
Un homme étrange mais disponible pour ses fans et vraiment passionnant. Dommage que je n’ai jamais trouvé la motivation pour retranscrire sa conférence d’après mes souvenirs, ceux-ci étant moins vivaces qu’après sa rencontre ^^’
C’est qui « Benoît » ? xD xD
Gemini > Tu n’es pas sans savoir que je n’ai même pas entrevu Kawamori (alors que j’ai pu apercevoir de loin les CLAMP ou Takaya à la JE), donc j’ai vraiment rien à dire sur lui et une recherche google n’a pas renvoyé de résultat pour une interview ou un compte-rendu de sa conférence à la MCJP… J’avais vraiment rien à proposer :/
Si tu penses que tes souvenirs sont encore assez vifs pour pouvoir rédiger un texte comme pour Dai Satô, ne te retiens pas, je le lirais avec intérêt.
Je ne me souviens pas de tellement plus de choses que ce dont j’ai déjà parlé ici et là :
– Basquash est sa deuxième collaboration avec une équipe française, puisqu’il était mecha designer sur Ulysse 31.
– Le réalisateur de Basquash a été remercié car sa vision du projet n’était pas celle que le studio voulait donner à la série.
– Il est à fond dans tous les trips écologiques, il fait attention à tout ce qu’il mange, il a rencontré des gourous qui pouvaient lui dire avec précision son état de santé rien qu’en le touchant, et c’est pour ça qu’il a fait Arjuna.
– Il a raconté avoir mené Macross presque tout seul à partir d’un certain stade, car son idée d’idole (Lynn Minmay) n’intéressait personne.
Il a surtout parlé de Basquash et de ses débuts, pour le reste il a répondu à des questions du public, mais nous n’étions pas nombreux dans la salle. Et de tout ça, j’ai surtout retenu ses longs discours sur Arjuna ; cela m’a permis de mieux saisir cette série, il l’a vraiment dans la peau et je crois qu’il la considère comme son œuvre la plus personnelle.
« Certaines mauvaises langues disent même que si on me cherche en convention, faut commencer par les salles de conférence et dédicaces, 2 fois sur trois je risque d’y être. » / « Si par hasard vous me cherchez durant ces évènements, vous saurez par où commencer. »
Tetho se languedepute tout seul.
Joli compte-rendu sinon :)
FFenril : c’est du post-languedeputisme.
Rien en un mois et deux d’un coup, ow ow ow o/. On se verra devant Urushihara.